Tant qu’elle est là …
Aussi loin que je me souvienne, la nature et la vie sauvage ont toujours joué un rôle important pour moi. Ressourcement, observation, inspiration, repos, détente, émerveillement, voilà quelques-unes des expériences et des bienfaits que je retire au quotidien de mes escapades dans la nature. Des scènes vécues « au coin de la rue » avant tout. Pour moi, nul besoin de prendre l’avion et de rechercher les contrées paradisiaques lointaines. La beauté de la nature est présente partout où on la laisse s’exprimer. Le défi principal est de parvenir à ouvrir les yeux sur ce patrimoine naturel.
La préservation de la biodiversité, c’est ma passion et mon métier depuis plus de 15 ans. Un métier forcément passionnant mais qui suscite pourtant majoritairement l’incompréhension. La passion n’empêche pas le réalisme et un constat s’impose. Cette vie sauvage agonise à nos côtés et tout le monde s’en fout. Ou presque … Dans le meilleur des cas, on se dit sensibilisé à la protection de la biodiversité mais aucun de nos gestes ne va dans ce sens. Pourtant, la plupart de nos décisions aussi anodines que quotidiennes peuvent être envisagées sous l’angle de leur impact sur la nature.
Difficile de rester insensible à cette érosion désormais palpable en quelques années à peine. L’esthétique de la nature est pour moi un de ces plus beaux atouts. Pas pour alimenter un marketing primaire, simplement pour militer pour la survie de la biodiversité, ossature de la vie sur terre. Trop peu de personnes prennent le temps d’observer la beauté de la nature. Pourtant, le retour vers la nature s’impose comme une évidence. Ma démarche est donc de mettre en lumière les paysages, la faune, la flore ainsi que les habitats naturels propices à la biodiversité. Une approche photographique respectueuse de notre environnement et au service de l’éveil à la nature.
Tant qu’elle est là … ou comment ouvrir la conscience de chacun à la fragilité de la nature présente au coin de chez soi.
Michel Fautsch
Bio-ingénieur des eaux et forêts, expert en biodiversité et photographe naturaliste
Sortie du livre “Un matin, dans la rivière, j’ai pleuré” aux éditions namuroises.
Ce livre, qui nous emmène à la découverte des beautés de la vallée du Burnot, est également un plaidoyer en faveur de la protection des rivières et de leur environnement.
Au fil des pages, le lecteur chemine dans les pas d’un photographe, spécialiste de la faune et de la flore, tout au long de la vallée.
Alternant images et témoignages des instants vécus au bord des flots, l’auteur nous invite à exercer notre regard pour mieux respecter l’environnement qui nous entoure.
En filigrane, c’est à la fois une déclaration d’amour et un cri d’alarme qui ressortent de ces pages. Les nombreuses photos, prises durant cinq ans, révèlent la singulière beauté de la vallée, mais également sa fragilité et les atteintes à son environnement.
En refermant ce livre, une envie domine : sortir et aider la nature à reprendre pied.